Un contributeur de Forbes expliquait, "c’est terrifiant et nauséabond que Microsoft puisse maintenant écouter tous mes appels Skype". En cause : le rachat de la société par Microsoft l’an dernier, qui a donné lieu à une nouvelle architecture du site, laquelle, selon des experts de la vie privée sur la toile et des hackers, a entraîné la mise en place de serveurs centraux. Autrement dit, les données transitent désormais par des serveurs centraux, détenus par la firme, et non uniquement entre les membres eux-mêmes.
Pour Skype, l'objectif est officiellement de rendre le système plus performant et plus stable. Mais d’aucuns crient à la stratégie malsaine, évoquant une façon détournée d’espionner les membres, notamment pour transmettre des informations à la justice en cas de besoin, sachant que de nombreux pédophiles et autres malfaiteurs trafiquants de drogue font le choix d’utiliser Skype, justement dans un souci de confidentialité.La firme a évidemment démenti ces rumeurs.
Pourtant, le chargé des relations du service d’appels, Chaim Haas a eu la mauvaise idée de confier que Skype "coopère avec les organismes d’application de la loi autant qu’il est juridiquement et techniquement possible". En examinant la politique de confidentialité, on s’aperçoit que Skype mémorise les messages instantanés de tous les utilisateurs "pour une durée maximale de 30 jours". Les messages vocaux sont quant à eux gardés 60 jours. Une chose est sûre : ce qui faisait la force de Skype, à savoir sa sécurité, n’est aujourd’hui qu’un énorme point d’interrogation. Alors qu’en est-il vraiment ?