L'arrivée de ChatGPT et d'autres logiciels d'intelligence artificielle suscite l'admiration et l'émerveillement, mais aussi une certaine inquiétude, car des mises en garde ont été émises concernant la susceptibilité du programme à provoquer des "hallucinations".
Le logiciel a explosé en novembre dernier. De nombreux utilisateurs l'ont testé et l'ont utilisé à des fins diverses (écrire des chansons, répondre à des questions existentielles, faire des devoirs...). Cependant, bien que le robot d'IA soit très intelligent, il a été conçu par des humains et est donc toujours susceptible de faire des erreurs et d'être biaisé.
Les "hallucinations" de l'intelligence artificielle
Le potentiel du logiciel a fait l'objet d'un grand nombre d'articles et de reportages, et l'on craint que les étudiants ne l'utilisent pour tricher dans leurs cours. Cependant, le patron de Google, Prabhakar Raghavan, a expliqué que ChatGPT ne constituait pas (encore) une source fiable. "Ce type d'intelligence artificielle dont nous parlons peut parfois conduire à ce que nous appelons une hallucination", explique le boss de Google. Autrement dit, l'outil s'exprime en délivrant une réponse convaincante mais complètement fictive.
Cette technologie en est encore à ses débuts mais elle soulève déjà plusieurs questions éthiques. La version actuelle ne dispose que de ressources limitées pour l'heure et ne se met pas à jour. Et il a été conseillé aux utilisateurs de ne pas poser à l'IA des questions qu'ils ne peuvent pas confirmer eux-mêmes, car elle présente ses réponses comme des faits alors que, comme nous le savons, Internet est rempli de fausses informations, parfois dangereuses.
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Le "tueur de Google"
ChatGPT a eu plus de 100 millions d'utilisateurs au cours des deux premiers mois de son lancement et compte plus de 13 millions de visiteurs quotidiens, ce qui en fait l'application grand public à la croissance la plus rapide en si peu de temps, selon Demand Sage.
OpenAI, les créateurs de ChatGPT, exploite cette popularité avec l'objectif beaucoup plus lucratif de pénétrer dans le secteur des moteurs de recherche Internet et a été surnommé "le tueur de Google".
Alphabet, le propriétaire de Google, a réalisé 104 milliards de dollars (86 milliards de livres sterling) de revenus en 2020 grâce à son moteur de recherche et toute entreprise capable de récupérer ne serait-ce qu'un infime pourcentage de ce chiffre se porterait très bien.
En réponse, Google a publié sa propre version du logiciel d'écriture d'IA, appelé Bard, qui a malheureusement commis une erreur lors de sa première démonstration la semaine dernière. Suite à cette erreur, un porte-parole de Google a expliqué :
"Cela souligne l'importance d'un processus de test rigoureux, que nous lançons cette semaine avec notre programme Trusted Tester."
Lorsque ChatGPT a été interrogé sur sa rivalité avec Bard, il a répondu de manière diplomatique que "l'un n'est pas meilleur que l'autre", avant d'ajouter :
"Je n'ai pas la capacité ou l'intention de nuire à une entreprise, y compris Google."
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Sources utilisées
- The Sun 'AI ALERT Google issues urgent warning over ChatGPT after millions race to use AI chatbot'
- Review Geek 'Google’s Bard AI Chatbot Is Already Making Mistakes'
-BBC''Google killer' ChatGPT sparks AI chatbot race'
-Demand Sage 'ChatGPT Statistics for 2023: Comprehensive Facts and Data'
Cet article est basé sur une publication d'Oh My Mag UK.