Prenez 2 terrains de footballs et imprimez du contenu Instagram, Twitter et Facebook sur toute la largeur obtenue : vous obtenez la longueur de tout ce que vous scrollez chaque jour... plus ou moins.
Défilement infini
Les marques ont quasi toutes fait le pari du scroll infini. Et ce pari n'est pas très risqué puisqu'il est psychologiquement gagnant. En effet, le cerveau cherche toujours une fin, un conclusion ou un but et s'il n'y en a pas, la quête continue. Ainsi, notre subconscient nous fait descendre encore et encore dans le fil d'actualité.
Les français utilisent leur pouce pour scroll le plus souvent devant la télévision, ne prêtant pas vraiment attention à l'un des deux écrans. Les transports sont aussi un endroit particulièrement témoin de défilement pixelisé, tandis que le troisième moment choisi par les internautes pour s'abreuver d'informations sociales est le déjeuner, à midi.
Les stratégies des marques
Les géants de la tech ont bien compris comment nous rendre accros aux réseaux sans qu'on s'en rende compte. Les couleurs vives sont désormais utilisées dans les logos, les posts sont plus riches en liens bleus, en emojis, en hashtags surbrillants... Autant de stratagèmes qui poussent à continuer le scrolling, nos yeux étant sollicités par des stimulis gratuits.
Si la dépendance aux réseaux sociaux encore assez difficile à mesurer, les conséquences sont elles bien réelles. Sentiment d'exclusion, comparaison incessantes à la vie des influenceurs, sentiment de mal-être et problèmes affectifs... la liste est longue et inquiétante. Du coup, si vous scrollez sans trop savoir pourquoi, il est temps d'arrêter.