"Le chantier était bloqué depuis six mois, il n'y avait pas d'accord sur les expérimentations. Lors des discussions à Bercy avec les opérateurs la semaine dernière, ce blocage a été levé et les opérateurs sont d'accord pour lancer une expérimentation commune à Saint-Etienne", a déclaré la ministre de l'Economie numérique Fleur Pellerin. Les premiers tests, qui devraient débuter à la rentrer, auront notamment pour but d’identifier les éventuelles interférences entre certains lots de fréquences de la bande de 800 MHz (utilisés pour la 4G), et ceux de la Télévision numérique terrestre (TNT) dont ils sont voisins.
En décembre dernier, les trois opérateurs historiques Orange, SFR et Bouygues Telecom avaient déboursé la coquette somme de 2,6 milliards d'euros pour acquérir quatre lots de cette précieuse bande des 800 MHz mis en vente par l'Etat, baptisées d’ailleurs les "fréquences en or". Parmi les trois opérateurs, c’est Bouygues Telecom qui avait mis le moins d’argent sur la table, héritant ainsi du lot de fréquences "le plus bas", autrement dit le plus rapproché de la zone à risque en termes d'interférence. Quant à Free, son offre n’avait pas été retenue par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep).
Pour autant, en septembre 2011, les quatre opérateurs, Free compris, avaient déjà déboursé 936 millions d'euros pour s’offrir des lots de fréquences situés sur une autre bande, celle de 2,6 GHz, elle aussi destinée à faire transiter le réseau 4G. C’est sur cette bande que Bouygues Telecom, Orange et SFR ont lancé ces derniers mois, chacun de leur côté, des tests 4G dans plusieurs villes de France, comme Marseille ou Lyon. Tous espèrent lancer leurs premières offres commerciales courant 2013. Affaire à suivre.