GTA 5 : une mission obligatoire avec de la torture ouvre une nouvelle polémique

Une fois encore, GTA est au cœur de l'actualité, et pour une controverse dont il a le secret : une scène mettrait le joueur dos au mur avec un choix mettant en scène de la torture. Le titre de Rockstar va-t-il trop loin ?

GTA 5 : une mission obligatoire avec de la torture ouvre une nouvelle polémique
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GTA 5 : une mission obligatoire avec de la torture ouvre une nouvelle polémique

GTA 5, le blockbuster de Rockstar Games vendu à plus de 16 millions d'exemplaires attire une nouvelle fois l'attention sur lui : dans une de ses missions, le choix est donné au joueur d'arracher les dents d'un malfrat ou de l’électrocuter afin de lui soutirer des informations. Le problème ? C'est qu'il s'agit ici d'un choix sans aucune autre échappatoire. Pour progresser, le joueur va devoir choisir l'une de ces "douces méthodes" afin de continuer son parcours.

Ce n'est pas la première fois qu'un jeu propose des choix emprunts de violence pour l'un de ses personnages. Mais les éditeurs proposent en général des alternatives ou n'incluent pas la mission proposant ce type de choix dans une quête principale afin de toujours laisser le joueur le choix de passer ou pas "du côté obscur". Il s'agit d'ailleurs là d'un gage de qualité : le jeu s'adaptant au profil de ce que veut être le joueur au sein de l'environnement ludique d'un titre.

Dans GTA 5, les personnages évoluent dans un milieu violent et les actions des trois anti-héros s'inscrivent dans cette veine. Le fond de cette scène, qui n'aura rien à envier à certains faits d'armes de Jack Bauer (tout agent de la cellule anti-terroriste qu'il était), pose question : jusqu'où peut aller un titre afin de faire vivre le réalisme de son ambiance ou de celle de son personnage ?

Le débat est lancé

Keith Best, président de l'organisation non gouvernementale Freedom from Torture a une idée de la réponse. Il aurait ainsi expliqué au journal The Guardian : "Rockstar North a franchi une ligne en forçant les gens à prendre le rôle d’un tortionnaire et à effectuer une série d’actes indescriptibles s’ils veulent progresser dans le jeu (...) La torture est une réalité, pas un jeu, et la rendre glamour dans la culture populaire annule le travail d’organisations comme Freedom from Torture et d’activistes qui y ont survécu et qui font campagne contre ça ".

Sur l'un des nombreux sites internet où le débat divise, Gameblog, le joueur Mimic pose directement la question au centre de la controverse, sur le caractère obligatoire de cette scène. Il met directement en cause le choix artistique des développeurs, vis à vis des bases de la série de jeux : "le propre de 'GTA' c'est le choix, la liberté, avec cette scène tu n'en as pas. Tu dois le faire. Le seul choix concerne la méthode de torture. Excuse-moi mais si moi je ne veux pas torturer, je fais comment ?"

Et alors que d'autres intervenants pensent que cette scène est à l'image de la série et qu'elle s'inscrit dans la globalité artistiquement violente de l'œuvre vidéo-ludique, la question, à la différence de la mission controversée, reste ouverte. Le titre de Rockstar ne semble, pour l'heure, ne reculer devant rien pour faire parler de lui.

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