Les mois passent et l'idée du Phoneblocks fait son chemin. Présenté sous forme de concept puis pris en main par Motorola, le projet Ara est désormais l'apanage de Google, qui travaille sur ce smartphone modulaire avec sa branche Google ATAP. Une conférence publiée sur YouTube, et supprimée depuis, ainsi qu'un site internet au vu le jour. Une façon d'entériner le projet et l'inscrire dans la réalité.
Sortie dès 2015
Surtout, les informations confiées par le chef du projet Ara, Paul Eeremenko, au Times, laisse entendre que le smartphone modulable verrait le jour dès l'année 2015 pour un prix de base de 50 dollars (36,36 euros) comprenant l'écran, le cadre et la puce WiFi. Une sortie très rapide pour un smartphone hyper-futuriste.
Le projet Ara, c'est l'idée d'un smartphone complètement personnalisable et modulable, chaque pièce peut être changée, où le smartphone n'est qu'une base à laquelle on appose des composants. L'écran perd de sa superbe et la batterie ne fonctionne plus ? Pas besoin de changer de smartphone. Tout se garde, du processeur à l'appareil photo numérique, et l'appareil se costumise pour changer les parties défectueuses.
Une conférence et un prototype au mois d'avril
Sur le site internet dédié au projet, les mots sont soigneusement choisis pour que la sauce prenne tout en gardant un grand mystère autour du concept. Sur le site, il est inscrit que trois conférences sont prévues pour présenter petit à petit ce projet, dont la première aurait lieu les 15 et 16 avril prochain. Précision, c'est une conférence de développeurs, où les chefs de file du projet invitent "les développeurs de toutes formes et toutes tailles, des grands équipementiers aux startups et nouveaux entrants dans les composants mobile" à participer. Pour le grand public, cette conférence sera retransmise en direct.
Le rêve de Paul Eremenko, le chef du projet Ara, s'est de ne pas limiter la compatibilité à quelques fabricants. Pour s'ancrer dans le réalité, le Times, dans le cadre de son intervention avec Paul Eremenko, site un exemple fort évocateur. À la sortie du Samsung Galaxy S5, vous avez été emballés par le capteur d'empreintes digitales. Avec un phonebloks, il serait alors possible d'ajouter cette technologie à son smartphone, et sans changer d'appareil !
Le buzz Phonebloks
Cette idée, qui vient au départ d'un étudiant hollandais nommé David Hakkens, a ravi les fans de technologie à une période où Apple s'imposait sur le marché avec des smartphones non-modulaires, ou même la batterie était scellée. Le Phoneblocks (nom de son concept) est alors apparu comme non-conformiste et complètement futuriste.
En postant sa vidéo sur YouTube, le jeune concepteur espérait convaincre quelques 500 personnes de l'utilité de son projet. 19 millions de vues plus tard et avec 1 million de signatures sur sa pétition en ligne, le jeune homme travaille maintenant en étroite collaboration avec Google pour que son projet prenne vie.