La résistance s’organise contre Facebook. Quatre étudiants en informatique de l’Université de New York ont proposé une alternative au réseau social, le projet "Diaspora". Ce concept permettrait à chaque utilisateur de garder le contrôle sur le partage de ses données.
Depuis ses dernières modifications, au début de l’année 2009, la plateforme Facebook a perdu la confiance du public. Son système centralisé laisse une grande marge de manœuvre à l’entreprise gérante, qui ne se prive pas pour l’exploiter. Elle stocke les informations échangées entre les membres du réseau, rend de plus en plus d’informations accessibles au public et de sérieux doutes pèsent sur les conditions d’accès et de sécurité des informations à caractère personnel.
De son côté, l’initiative étudiante Diaspora séduit bon nombre d’utilisateurs. Les créateurs ont récolté, en quelques jours, plus de 100.000 euros de financements individuels, soit plus de douze fois leur objectif, pour concrétiser leur projet de réseau décentralisé au code ouvert. Chaque utilisateur pourra créer son propre serveur. Il ne s’agira plus d’un réseau d’ordinateurs reliés par un serveur central, mais de deux ordinateurs directement reliés entre eux. Une entière maîtrise de la visibilité des contenus sera possible et la confidentialité des données échangées sera garantie par cryptage. Les concepteurs prévoient une solution clé en main, payante, pour paramétrer correctement les ordinateurs des internautes novices en la matière. Chacun aurait droit à la protection de sa vie tout en restant connecté.